Quand l'odeur des livres enivre... [libre]

La jeune femme lui adressa un sourire, elle entendit des personnes parler. Maria tourna la tête et les regarda, s’était des jeunes Serpentards, elle trouva plutôt sa louche d’en voir dans la bibliothèque. S’était bien un endroit qu’ils ne fréquentaient pas d’habitude.

- Je sens qu’il va y avoir de l’action dans pas longtemps…

Maria ne se trompa pas, en quelques secondes on entendit un vacarme incroyable, des élèves criaient, d’autres pleurnichaient. La jeune femme eut rigola puis leva les yeux au ciel avant de soupirait.

Elle me sourit encore, sous mon regard de plus en plus admirateur. Puis elle se retourna et regarda quelques élèves passer.

- Je sens qu'il va y avoir de l'action dans pas longtemps, déclara-t-elle.

Je fronçai les sourcils, me demandant pourquoi elle affirmait cela. L'instant d'après, un grand bruit résonna dans la bibliothèque, suivis de cris et de pleurs. Je me mordis discrètement la lèvre inférieure. Mieux valait que j'évite de jubiler sur ce qu'il venait de se passer. Être témoin du malheur des autres me ravissait à tel point que je me sentais près à me porter volontaire pour le prolonger.
Cependant, je me trouvais en compagnie d'une jeune femme bien plus importante que de simples élèves sans intérêt. Je baissai les yeux sur elle.

- N'est-ce pas le rôle d'un professeur d'empêcher toute altercation... trop violente entre les élèves ? m'enquis-je en voyant une jeune fille partir en courant, en larmes.

Maria regarda la fillette partir suivit de près par les deux Serpentard. La jeune femme écouta se qu’avait à dire Léo avant de parler d’une voix ferme et menaçante.

- Messieurs Scolfield et Thomas !!!!

Les deux jeunes gens s’arrêtèrent net comme s’ils étaient devant un monstre. La jeune femme leur fit signe de les rejoindre et ils exécutèrent sens dire un mot.

- Retenu pour vous deux demain soir ici même, après votre dernier cour qui par chance et le mien. N’oubliez pas d’emmener vos plumes, encres et parchemins !

En instant, Maria était passée de la femme gentille et douce, à un être craint de ces élèves.

- Vous faites honte à la maison Serpentard. Maintenant partez !

Les deux garçons regardèrent Maria un instant puis baissèrent la tête quand elle leur annonça qu’il faisait honte à voir et quittèrent les lieux sans dire un mot.

Elle était suivie de deux jeunes hommes que Maria appela d'un ton ferme.

- Messieurs Scolfield et Thomas !

Ils s’arrêtèrent et vinrent vers nous quand la jeune femme le leur ordonna.

- Retenue pour vous deux demain soir ici-même ! Après votre dernier cours qui, par chance, est le mien. N’oubliez pas d’emmener vos plumes, encres et parchemins !

Les deux élèves semblaient véritablement effrayés par Maria. A croire qu'elle les tyrannisait en cours ! Elle n'était plus du tout la même personne. D'un coup, elle venait de se transformer en professeur sévère et autoritaire.

- Vous faites honte à la maison Serpentard, dit-elle devant leur mine abattue. Maintenant partez !

Ils ne se le firent pas répéter. Ils disparurent de notre champ de vision aussi vite qu'un lapin file devant un chasseur. Je croisai les bras, assez amusé de la scène à laquelle je venais d'assister.

- Eh bien... je vois que la douce et jolie Maria peut quelquefois se changer en une véritable vipère, fis-je remarquer avec un sourire au coin des lèvres.

Maria le regarda amuser.

- Il faut bien leur montrer qui tiens les rênes ici et puis si on est pas autoritaire surtout avec ce genres de morveux .

La jeune femme se passa une main dans les cheveux et reprit son aire calme.

- Donc nous en étions ou ? Avant que ces deux énergumène viennent nous interrompre…

Puis Maria prit un air étonnée avant de dire ces pensées à voix haute.

- Je savais que son visage me rappelait quelqu'un mais il est bien différent de cette personne.

- Il faut bien leur montrer qui tient les rênes ici. Et puis si on n'est pas autoritaire, surtout avec ce genre de morveux...

Elle passa une main dans ses cheveux d'or.

- Donc où en étions-nous... avant que ces deux énergumènes viennent nous interrompre ?

Elle sembla soudain perdue dans ses pensées. Je penchai légèrement la tête sur le côté pour l'observer. Elle reprit la parole.

- Je savais que son visage me rappelait quelqu'un mais il est bien différent de cette personne.
- Je vous demande pardon ? dis-je en mettant une main dans ma poche.

Je ne savais pas à qui elle songeait exactement. Parlait-elle d'un des deux élèves ? De moi ? De Mary peut-être ? En tout cas, cela avait l'air de la perturber.

Maria sortit soudain de ces songes.

- Excusez-moi… Je disais que votre visage me rappelait quelqu’un mais vous avez quelque chose de différent de cette personne qui est comment dire… très attirant… Pas que vous me plaisez, hein, n’allez pas penser cela…

Et voilà Maria la Serpentard le retour, le vrai. Celle qui dit des choses insensés, celle qui ne s’est pas se taire quand il le faudrait.

- Excusez-moi... répondit-elle gênée. Je disais que votre visage me rappelait quelqu’un. Mais vous avez quelque chose de différent de cette personne qui est comment dire... très attirant... Ce n'est pas que vous me plaisez hein ! ajouta-t-elle sur la défensive. N’allez pas penser cela...

Je haussai les sourcils, surpris. Puis j'émis un petit rire et osai enfin prendre la jeune femme par la main.

- Votre façon de vous exprimer est très séduisante, dis-je avec un doux sourire.

J'effleurai sa peau du bout des lèvres et lâchai sa main.

- J'ai en effet appris que je ressemblais beaucoup à un certain guérisseur du nom de Dante.

La jeune femme se mit à rougir, elle ne s’attendait pas à un tel acte de sa part. Il était tout se qu’il y avait de plus polis envers une femme. Elle le regarda timidement, le baise main n’était plus à la mode et la… Elle était comme envoutée par ce geste. Maria essaya de se reprendre avant de se remettre à parler.

- Oui, c’est cela vous lui ressemblez beaucoup… Êtes-vous de sa famille proche ou lointaine ?

Mais le « certain » lui indiqua qu’il ne devait pas le connaître et avait surement eut des informations en rencontrant des élèves ou professeurs de l’école.

- Oui, c’est cela, vous lui ressemblez beaucoup... Êtes-vous de sa famille proche ou lointaine ?

Je haussai les épaules et soupirai.

- Hélas, je l'ignore. Je devrais peut-être m'enquérir de son nom... Mais ce n'est pas une priorité, ajoutai-je plus bas.

Je me tournai vers l'étagère la plus proche et observai les livres qui reposaient devant mes yeux. Je levai une main et effleurai leur tranche du bout des doigts. De la poussière tomba à mes pieds.

Un silence s'installa entre nous. Je m'immobilisai, telle une statue de glace, les yeux fixés sur l'ouvrage qui me faisait face. Il ne m'intéressait pas mais je devenais toujours ainsi quand je plongeai dans mes plus profondes pensées. Je me surprenais à ne pas vouloir de mal à Maria. En temps normal, mon premier désir aurait été de lui faire subir tous les malheurs du monde. Cependant, elle ne m'en donnait pas du tout envie. Au contraire, faire plus ample connaissance avec elle me plairait beaucoup plus...
Je sortis de ma rêverie et baissai les yeux sur la jeune femme. Elle me regardait. Je me tournai complètement vers elle et, en prenant une nouvelle fois sa main, je m'inclinai légèrement.

- Demoiselle Maria, êtes-vous libre ce soir ? m'enquis-je en prenant soin de la regarder droit dans les yeux. Je vous propose de m'accompagner dans ce petit village près duquel je suis passé il y a quelques jours... Pré-au-Lard je crois. L'endroit me paraît bien charmant...

La jeune femme resta de nouveau surprise. Elle s’était habituée au silence qui s’était installé entre eux. Il voulait qu’ils sortent ensemble, qu’avait-il en tête ? Et elle allait-elle accepter de sortir dans un village avec un parfait inconnu ?

- Je… commença-t-elle avant de laisser de nouveau un silence.

Maria le regarda droit dans les yeux et reprit :

- Je me ferrai une joie de vous accompagné à Pré-au-lard… Je pourrais vous montrer divers lieu que j’ai pu fréquenter.

Elle m'accorda un regard très étonné.

- Je... dit-elle d'une petite voix.

Je voyais bien que ma proposition la troublait. J'espérais qu'elle l'accepte mais je m'attendais plus à un refus. Toutefois, elle ne détournait pas les yeux.

- Je me ferai une joie de vous accompagner à Pré-au-lard, reprit-elle à ma grande surprise, autant qu'à mon plus grand soulagement. Je pourrai vous montrer divers lieux que j’ai pu fréquenter.

Je souris et lui fis un autre baise-main.

- Ce sera un véritable honneur, répondis-je. J'en serai ravi.

La jeune femme détourna le regard de Léo avant de dire :

- Je vais vous laisser… Nous nous rejoignons où et à quel heure ? lui demanda-t-elle.

Maria avait besoin de prendre une bonne douche chose et de changeait de vêtements surtout que ceux qu’elle portait n’été pas des plus élégants sous sa grande veste.

Elle détourna les yeux, apparemment gênée.

- Je vais vous laisser... dit-elle. Nous nous rejoignons où et à quelle heure ?

Je lâchai sa main et réfléchis un instant, tout en passant mes doigts dans ma chevelure de jais.

- Disons... A vingt heures à l'entrée du village, proposai-je. Cela vous convient-il ?

La jeune femme le regarda et lui adressa un de ces plus beau sourire.

- Oui, cela me convient très bien. A ce soir !

Elle ne le laissa pas parler et commença à partir oubliant en cour de route son bonnet violet qu’elle avait déposer sur l’étagère qui se trouvait jadis derrière elle.

- Oui, cela me convient très bien, répondit-elle avec un grand sourire. A ce soir !

Elle se retourna et s'en alla, non sans laisser son bonnet violet sur l'étagère qui se trouvait la plus proche. Je levai les yeux au ciel, amusé. Cette jeune femme semblait un peu étourdie, ce qui, dans un sens, me plaisait. Je m'emparai du bonnet et suivis Maria sans bruit. Je la rattrapai quand elle atteignit le début de la rangée.

- Vous oubliez ceci, déclarai-je en le lui mettant habilement sur la tête.

Je passai ensuite mes mains dans ses cheveux de façon à ce qu'ils tombent joliment sur son dos.

La jeune femme fit un bon lorsqu’il se mit à parler tout près d’elle. Léo lui remit son bonnet, son regard bleu croisa celui de l’homme.

- Merci… Je suis un peu… Comment dirais-je… tête en l’aire…, lui déclara-t-elle.

Maria fut parcouru d’un fin frisson lorsqu’il lui passa les mains dans ces cheveux blonds.

Elle se retourna et ses yeux bleus rencontrèrent les miens.

- Merci. Je suis un peu... comment dirais-je... tête en l'air, dit-elle gênée.

Je lui souris gentiment et répondis :

- J'espère que vous n'oublierez pas notre rendez-vous.

- Non sa je ne risque pas d’oublier, lui répondit-elle dans un grand sourire.

Maria était heureuse d’avoir fait une nouvelle rencontre, qui plus ai une personne très charmante et qui a une certaine classe.

- Cette fois-ci, je vais vous laisser et je crois ne rien avoir oublier, dit-elle en touchant son bonnet.