Dans une ruelle (libre)

Il était tard, la lune était en croissant, les étoiles étaient présente et aucun nuages ne montraient le bout de son nez. Le silence qu’aurait pu apporter cette nuit fut soudainement interrompu par une voix féminine.

- Je ne peux pas, je n’ai pas le doit, nous n’avons pas le doit ! rétorquait-elle.

La jeune femme ne sentit pas venir le coup que lui donna lapersonne en face d’elle.

- Comment ose-tu !? Tu as avait dit que tu t’occuperais de cette histoire, que tu mènerais à bien cette mission. M’aurai-tu mentie ? N’as-tu pas de parole ? s’énerva la femme beaucoup plus âgée mais que les années n’avaient pas touchée. Je te faisais confiance, tu n’es qu’une pauvre fille ! Tu ne mérites même pas d’être de ce monde ! Et dans un second élan de colère, elle donna un second coup de poing à la jeune femme.


Bethany qui était la victime ce soir, encaissa le coup malgré que la douleur fût foudroyante. Elle déposa ses deux mains sur son ventre.

- Je n’ai pas le droit de briser un couple et encore moins de faire mal à des personnes qui ont un cœur… contrairement à certains…
- Qu’insinue tu ? Que je n’ai pas de cœur ? Tuveux mourir s’est ça ?

La femme sortit alors sa baguette et la pointa sur Bethany.

- Non, Emilia, je ne veux pas mourir ! Mais mets-toi à la place de ta fille crois-tu que tu serrais heureuse ainsi ?

S’en était trop Emilia marmonna une formule et Bethany tomba au sol, tremblant de tout son corps.

- Ne compte plus sur moi, pour te donnais des missions et surtout te donnais MON argent !!

Emilia disparu très rapidement, laissant Bethany au sol avec quatre hommes qui avaient pour ordre de faire comprendre à la jeune femme qui était la patronne. Au bout de vingt minutes, ils s’étaient bien défoulés et avaient prit la poudre d’escampette laissant au sol le corps de la femme qui était ensanglanté de part et d’autre. Son nez avait prit un coup de pied et ses vêtements étaient tailladés à l’aide de couteau.

Quelques minutes plus tard, un claquement sec se fit entendre non loin. Quelqu'un venait d'arriver en transplanant. Il y eut un court silence puis des bruits de pas s'approchèrent de la jeune femme. Un homme entièrement vêtu de noir s'arrêta à côté d'elle avant de s'accroupir.

- Demoiselle Blood...

Rigel en resta figé d'horreur. Oui c'était bien elle et en très mauvais état. Elle ne pouvait pas rester ici. Heureusement que l'homme passait dans le coin à ce moment là... Il voulut la secouer légèrement pour voir si elle était consciente mais il n'osait pas la toucher.

- Bethany... murmura-t-il inquiet.

Bethany avait les yeux fermés mais était encore consciente, elle se mit à tremblée de nouveau même si elle reconnaissait quelque peu la voix de la personne cela ne l'empêchait pas d'avoir peur.

- Non... arrêtez... murmura-t-elle.

La jeune femme était effrayée et n'avait plus confiance aux personnes quel qu'ils soient même si Rigel lui était cher et qu'il comptait beaucoup pour elle. A ce moment, précis elle avait peur de tout le monde, du moindre geste qui pouvait être fait. Traumatiser était peut-être le mot qui pouvait la décrire et encore. Bethany approcha ses genoux de son visage malgré la douleur qui naissait à chaque mouvements qu'elle pouvait faire.

Rigel la regarda, peiné de la voir si martyrisée, si faible. Il réfléchit à la manière dont il fallait lui faire comprendre qu'elle ne craignait plus rien. Il décida de changer de côté, afin de lui faire face. Là, il s'allongea à côté d'elle, dans la même position et lui caressa doucement la joue.

- Bethany... répéta-t-il, toujours à voix basse.

La jeune femme s'immobilisa soudainement, ses tremblements avaient donc cesser. Elle ouvrit les yeux doucement et par mégarde croisa l'œil rouge de Rigel se qui la fit sursauter.

- Non! cria-t-elle en même temps que son sursaut. Non... non..., continua-t-elle dans un murmure.

- Tout va bien... murmura Rigel en continuant à lui caresser la joue. N'ai pas peur...

Il ne s'approcha pas encore, ne tenta rien de plus. Bethany devait avoir confiance et il la laissait faire. Il ne fallait pas qu'il la brusque, ce n'était pas le moment.

Rigel la regardait toujours d'un oeil. Il soupira légèrement et dit :

- Viens avec moi.

Son ton ressemblait fortement à un ordre mais en même temps... Bethany n'avait pas tellement le choix.

Rigel retira sa main. Il se redressa, posa un genou à terre et tendit ses deux mains vers elle.

- Je te porte, dit-il décidé.

L'homme passa une main dans le dos de la jeune femme et l'autre sous ses genoux. Il fit attention de ne pas lui faire mal et la souleva tout en se mettant debout. Il resta immobile, la regarda un moment puis finit par faire quelques pas. Au bout d'une minute, il prit la parole.

- Qui t'as fait ça ? demanda-t-il d'une voix neutre de toute émotion.

La jeune femme passa autour du cou de l'homme ses bras. Elle resta silencieuse, se remémorant la scène qui venait de se dérouler. Bethany se jura de lui faire payer ses gestes et si ses forces lui permettaient, elle irait jusqu'à mettre fin à cette horrible femme. Au bout d'une bonne dizaine de minutes, la jeune femme répondit d'une voix cassé et peu forte:

- Personne...

- Pfff, répondit instantanément Rigel en levant les yeux au ciel. Ne va pas me faire croire ça.

Il tourna dans une ruelle sombre. Il garda le silence jusqu'à ce qu'il soit sorti.

- Alors ? dit-il pendant qu'il traversait un parc.

Il regardait en face de lui, le regard dénué de toute expression, même si au fond, il n'était pas vraiment joyeux de trouver Bethany dans ce piteux état.

Béthany posa sa tête sur l'épaule de Rigel, elle ferma les yeux et attendit un moment avant de répondre:

- Des hommes...

Elle préféra ne pas dire qu'il y avait Emilia s'était désormais une affaire entre elles.

"Saletés", pensa immédiatement Rigel avant d'enjamber un muret.

Il suivit un chemin.

- Pourquoi ? demanda-t-il au bout d'un long moment.

Devait-elle lui dire la vrai raison pour laquelle ses hommes s'en étaient pris à elle? La jeune femme n'en savait rien, redoutant la réaction de son compagnon. Bethany préféra alors mentir même si elle trouvait que ceci été bête mais pour le moment, elle ne voulait pas en parler d'avantage.

- J'ai refuser... de participer à quelque chose...

Ce quelque chose pouvait-être n'importe quoi.

Comme Rigel la sentait indisposée à lui en dire davantage, il préféra ne plus poser de questions. Il marcha encore quelques minutes, puis finit par arriver devant chez lui. Il monta les escaliers, ouvrit la porte de l'appartement qui n'était même pas fermée à clef et alla déposer Bethany dans la chambre, sur le grand lit.
Rigel s'assit à côté d'elle en soupirant puis la regarda du coin de l'oeil et dit :

- Veux-tu que j'appelle un guérisseur ?

Bethany resta silencieuse tout le long du restant du chemin. Quand il la déposa sur le lit, elle fit une grimace due à une petite douleur. La jeune femme posa sa main sur celle de Rigel, elle ne savait pas dans quel état elle se trouvait et ignorait le nombre de blessures, de bleus qu'elle avait. Lorsqu'il lui demanda si elle voulait qu'il face appel à un guérisseur. Bethany répondit:

- Non..., elle lui adressa un fin sourire très discret.

Il lui caressa doucement la joue puis l'embrassa sur le front. Elle ne voulait personne mais il fallait bien qu'elle se fasse examiner. Il ne pouvait pas la laisser dans cet état. Et lui n'était pas très doué pour le plus minime des sors de guérison. Il avait essayé de se soigner une fois et il s'était fait une entaille plus grande que celle qu'il avait voulu faire disparaître...

- Si tu peux bouger, veux-tu aller prendre ta douche ? proposa-t-il plutôt calme.

Malgré la douleur qu'elle ressentait, Bethany e redressa sur le lit. Elle regarda Rigel puis baissa les yeux et se leva.

- Je pense que je peux aller jusqu'à la salle de bain... dit-elle.

[Le forum est comme qui dirait... désert ^^"]


- Bien.

Il la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle sorte de la chambre. Il resta immobile un bon moment avant d'aller dans la cuisine. Il se servit un verre d'eau qu'il but d'un trait. Il se passa ensuite une main sur le visage, soupira et ferma les yeux. Qui avait bien pu faire autant de mal à Bethany ? Et pourquoi exactement ? Rigel était assez curieux de le savoir parce qu'il aurait bien volontiers mis une raclée aux agresseurs de la jeune femme. On ne touchait pas à Bethany ! Elle n'était pas à lui mais personne n'avait le droit de la frapper.
L'homme serra les poings et rouvrit les yeux. Qui aurait pu penser qu'ils en arriveraient là, tous les deux ? Avant, bien avant aujourd'hui, il pensait ne pas vouloir, ne pas pouvoir se rapprocher de Bethany, ne pas avoir de sentiments pour elle. Rien, peut-être pas même de l'amitié. Simplement de la camaraderie, au point qu'il resterait indifférent vis-à-vis de sa présence près de lui. Mais la situation prenait une autre tournure désormais. Il appréciait cette jeune femme de plus en plus, il ne pouvait plus se faire à l'idée qu'un instant, rien qu'un instant il puisse lui tourner le dos, l'ignorer ou lui nuire comme il le faisait auparavant.
Pour toute vérité, Rigel avait manqué à sa parole. Celle qu'il s'était juré de tenir dès le moment où il fut parmi les partisans de Voldemort. Celle qui consistait à ne s'attacher à personne, ni à un seul autre mangemorts, ni à personne en dehors du groupe.

- Raté... murmura-t-il en fixant le sol.

Il aimait Bethany... et Catalina également. Pas de la même manière certes. Pour lui, Bethany représentait l'aimée par excellence. Catalina se trouvait plutôt du côté de l'amour paternel. Il l'aimait comme sa fille alors qu'en temps normal, il détestait les enfants. Il se retrouvait aujourd'hui doté de sentiments positifs, sentiments qu'il voulait à tout prix cacher à tout le monde depuis qu'il existait.

Bethany entra dans la salle de bain, elle se positionna dos au miroir et ferma les yeux. La jeune femme avait peur de se qu'elle allait voir, elle ne savait pas à quoi elle ressemblait mais Bethany ne devait pas être tant défigurer que cela puisque Rigel l'avait reconnu. Elle se tourna face au miroir attendit une bonne dizaine de minutes avant d'ouvrir les yeux. La femme eut un sursaut en se voyant, son nez avait prit un coup ainsi que son oeil droit. Elle n'essaya même pas d'imaginer les blessures et bleus qu'elle avait sur le corps.
La jeune femme se dévêtit et entra dans la douche, elle fit coulée l'eau et passa dessous, lorsque son corps blessait entra en contact avec le liquide, elle fit une grimace de douleur. Bethany fit le plus vite possible en affrontant la douleur, elle sortit de l'eau et enfila autour de sa poitrine une longue serviette.La jeune femme sortit de la salle de bain et chercha Rigel. Elle arriva dans la cuisine après l'avoir cherché dans la chambre.

- Merci...

Bethany regarda Rigel oubliant la tenue dans laquelle elle se trouvait.