Une nuit ... [Léo]

Je me demandais si le temps ne dégénérait pas en ce moment. Il y a à peine quelques jours, la neige tombait excessivement au point que plus personne n'osait sortir. Et aujourd'hui, la soirée que je m'apprêtais à passer seul au bord du lac de l'école de magie semblait douce et sans nuages. Il faisait malgré tout un peu froid à cause de l'humidité de l'air et de la brume qui commençait à s'installer au dessus de l'herbe fraîche. La surface du lac scintillait sous l'éclat d'une demi lune que je ne cessais d'observer. Je préférais quand elle était pleine ou totalement absente. Dans ce dernier cas, il demeurait plus facile de contempler les étoiles. Je m'assis près d'un arbre et m'adossai au tronc avant de fermer les yeux, me délectant de l'atmosphère paisible qui s'offrait à moi.
En ce moment, les élèves et enseignants du château dînaient dans la joie et la bonne humeur. Lexie, ma petite protégée, y participait certainement. Je ne me l'étais jamais demandé mais avait-elle des amis ? Elle paraissait si timide, si réservée que je craignais qu'elle ne fréquente personne... à part moi, ce qui s'avérait assez affolant. Je décidai de lui en parler dès que je la verrais. Pourquoi ne pas aller faire un tour dans son dortoir dans la nuit ? Non, mauvaise idée. Je lui avais promis de ne faire de telles apparitions que si elle se sentait en danger ou qu'elle était effrayée. A moins qu'il ne se passe quelque chose d'ici là.
Pour l'instant, mieux valait profiter de cette calme soirée en me perdant dans diverses pensées. En vérité, elles étaient toutes tournées vers Mary dont le visage angélique me hantait toujours, jours et nuits. Même si je me préoccupais de Lexie, mon comportement envers elle avait été identique envers Mary. Les compliments et les mots doux prononcés pour Maria semblaient également provenir des moments passés avec ma défunte bien aimée. En y réfléchissant bien, je sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine, juste avant que l'angoisse me taraude. J'avais l'impression que j'essayais de reproduire les mêmes gestes, les mêmes paroles qu'il y a quelques siècles. Pourquoi ? Voulais-je à tout prix revivre les moments forts passé avec Mary ? Commettre de tels actes, en sachant qu'ils concernaient des personnes que je connaissais à peine, faisait de moi un traitre, un infidèle.
Alors que je sombrais dans mes funèbres pensées, une silhouette attira mon attention. Elle se dirigea vers le bord de l'eau puis s'éloigna légèrement pour aller s'asseoir sur un rocher, près d'un grand chêne. En observant bien cette personne, je reconnus Maria. Je ne pus m'empêcher de sourire, content de la revoir. Si je voulais parler à quelqu'un, c'était bien avec elle. Si je voulais oublier mes tracas, sa compagnie ne me ferait que du bien. Je me levai donc et m'approchai. Arrivé au pied du rocher, je levai les yeux pour la regarder.

- Bonsoir Maria, dis-je en mettant mes mains dans les poches de mon jean.

La jeune femme était entrain de pensé a ces salles journées qu’elle venait de passer. Qu’avait-elle fait pour mériter un tel désordre dans son domaine et son esprit aussi. Depuis qu’elle avait rencontré cet homme si mystérieux tout avait basculé. Ces élèves étaient de plus en plus intenable, ces amis ne lui donnaient pratiquement plus signe de vie et de surcroit elle avait un mauvais caractère. Alors au moment, ou une voix masculine vint rompre le silence de la nuit, elle ne pu retenir sa colère et répondit d’un ton sec :

- Vous pouvez pas allez voir ailleurs si y a du monde? S’est pas possible à la fin y a pas moyen d’être tranquille ici!

Maria se leva et réajusta son sweet shirt gris avant de se retournait vers son interlocuteur sens pour autant le regarder.

- Vous m’empêchez de respirer l’aire pure de cette soirée!

[Et voilà une grosse différence de longueur de post XD]


- Vous ne pouvez pas aller voir ailleurs s'il y a du monde ? répliqua-t-elle de mauvaise humeur. C'est pas possible à la fin ! Il n'y a pas moyen d'être tranquille ici !

Je haussai les sourcils, surpris. Elle ne m'avait sûrement pas reconnu... Elle se mit debout, se tourna vers moi et ajouta :

- Vous m'empêchez de respirer l'air de cette soirée !

Je ne la savais pas aussi irascible. Après courte réflexion, je disparus pour réapparaître juste à côté d'elle, les bras croisés.

- Vous semblez avoir passé une désagréable journée, fis-je remarquer en lui souriant gentiment.

La jeune femme fut un léger sursaut et regarda enfin la personne qu’elle avait agressé avec ces paroles, elle sentit alors ces joues rosir.

- Oh ! Excusez-moi… Je n’aurai pas due m’en prendre à vous comme cela…

Maria baissa la tête légèrement honteuse de cet emporter contre lui. Il ne lui avait rien fait, bien au contraire sa présence lui faisait du bien du moins le peu de fois où elle avait pu passer du temps. Cela ne devait faire que trois fois qu’ils se rencontraient mais elle aimait cette sensation qu’elle éprouvait quand il était près d’elle. Cependant, elle ne méritait en aucun cas sa présence ce soir-là, Maria lui avait mentit, elle ne voulait pas qu’il aille voir ailleurs, il ne l’empêchait pas de respirer bien au contraire. Léo l’aidait s’en le vouloir à voir qu’il n’y avait pas que du mal dans cette école, qu’il n’y avait aucune raison de vouloir partir de Poudlard ou encore de l’Angleterre. Le simple fait de l’avoir vue, l’une donna un semblant de force pour affronter ces crapules d’élèves.

Au bout de quelques secondes, la jeune professeur décida de relevé la tête et plongea son regard bleu dans celui de son interlocuteur.

Dans un sursaut, elle se tourna vers moi. Je vis ses joues virer au rouge tandis qu'elle prenait la parole.

- Oh ! Excusez-moi... Je n'aurais pas dû m'en prendre à vous comme cela...

Elle baissa la tête l'air honteux puis la releva et me lança un regard triste. Je ne lui en voulais pas du tout. Je savais bien qu'elle n'avait pas fait attention. Je ne quittai pas mon sourire et pris une de ses mains dans les miennes pour plonger mon regard dans le sien, si bleu, si beau.

- Quelque chose vous tracasse ? m'enquis-je à voix basse. Puis-je vous aider ?

Étrangement, la voir dans cet état m'attristait beaucoup. Je m'attachais de plus en plus à elle, c'était... dangereux, mal. Et je continuais cependant à la fréquenter, même si j'étais tout à fait capable de m'en éloigner sans jamais me retourner. Inconsciemment – ou peut-être pas finalement – je voulais rester près d'elle, la protéger, tout faire pour qu'il ne lui arrive rien et qu'elle soit heureuse.