Comme une lettre à la poste [Ed'/Léo]

La jeune vampire avait sentit la présence d’une personne mystérieuse avant même qu’il ne monte la première marche d’escalier. Elle fit comme si de ne rien n’était et avait continué de contempler le décor extérieur, au bout d’un petit moment la chouette blanche avait disparu dans la pénombre. Cynthia entendit chaque pas que faisait l’individu raisonner dans sa tête. Ces sens avaient décuplé avec le temps, elle avait appris à s’en servir à bon escient.

Lorsque la voix se fit entendre, Cynthia comprit qu’elle avait à faire à un jeune homme et vu le parfum qu’il dégagé s’était une personne de l’école, elle se retourna pour voir de qui il s’agissait, malgré la faible lumière que produisait les bougies, la jeune fille n’eut pas de mal à reconnaître Edward Elric, le petit blondinet de Poufsouffle. Ils s’étaient croisés plus d’une fois et a vrai dire l’un autant que l’autre savait se qu’ils étaient.

- Bonsoir Edward, lui répondit-elle.

Puis elle rangea sa baguette dans la grande poche intérieure de sa cape. Elle ne craignait rien en la compagnie d’un confrère et puis ces dons de vampire devraient suffire pour se défendre. A vrai dire, les lieux étaient calmes en ce moment même un peu trop calme. Quelque chose allez forcément se passait peut-être pas dans Poudlard mais il y allait avoir quelque chose. Cynthia qui avait détourné son regard d’Edward pour observer de nouveau l’extérieur, en particulier la forêt interdite lui demanda :

- Est-ce moi ou l’atmosphère devient pesante tout d’un coup ?

Oui, Cynthia se sentit tout d'un coup submerger par un sentiment, qu'elle ne sut décrire. Si seulement Dante était présent, elle se sentirait d'avantage mieux au n'aurait peut-être pas ce mauvais pressentiment.

Qui me réveillait ainsi ? Je venais juste de commencer une petite sieste ! Décidément, impossible de fermer l'œil une minute, il y avait toujours quelqu'un pour se promener dans cette fichue école ! Je soupirai et me levai en m'appuyant contre le mur de la volière. Des pas raisonnaient dans la tour juste au dessus de ma tête. Vu l'heure tardive, je supposais que ce soit un quelconque professeur qui avait omit d'envoyer une lettre urgente. En tendant l'oreille un peu mieux, je devinai la présence de deux personnes. Après réflexion, je trouvai préférable d'aller leur rendre une petite visite.
Quoi de plus amusant que de faire de nouvelles rencontres ? Je me volatilisai dans un courant d'air froid qui s'engouffra par l'une des fenêtres de la volière. Je me laissai ensuite tomber sur la plus haute poutre, après avoir vérifié qu'elle n'était pas trop sale. Puis je regardai en bas. Une jeune fille regardait au loin d'un air perdu. Ses longs cheveux bruns tombaient sur ses épaules et quelques mèches virevoltaient sous la minuscule brise de la nuit. Quelques secondes plus tard, un jeune homme entra et lui lança un « bonjour » sans grand enthousiasme. Assez petit, blond, un visage plus enfantin que mature, il me donna l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Mais je devais certainement confondre. Je croisais tellement de personne au fil des décennies !

- Bonsoir Edward, répondit la jeune fille en se tournant vers lui.

Ils semblaient en bons termes sans vraiment vouloir se parler. Ils ne devaient pas beaucoup se connaître... Au moins, cette fille n'appartenait pas à ce blondinet. Quelle chance... Elle reporta son attention vers l'extérieur. C'est à ce moment-là que mes sens s'agitèrent et que je perçus la nature des ces deux élèves : des vampires. Je riais intérieurement de leur incapacité de pouvoir détecter ma présence. Après tout, je n'étais plus tout à fait humain...

- Est-ce moi ou l’atmosphère devient pesante tout d’un coup ? demanda-t-elle soudain anxieuse.

Je fermai les yeux et souris. Perspicace la petite. Il était temps de me montrer à présent. Mais son camarade répondit.

- En effet, les choses qui nous entourent changent mais je ne sais pas pourquoi...
- Lève un peu la tête, petit garçon, déclarai-je d'un ton moqueur. La réponse est juste là.

Cynthia allait répondre à Edward lorsqu’un être inconnu se mit à parler. Elle leva la tête et regarda l’ombre. Comment se faisait-il qu’elle n’avait pas senti la présence de l’homme ? Elle qui avait des sens aiguiser du à son vampirisme. La jeune fille fronça les yeux afin de pouvoir distinguer au moins les traits du visage de cet inconnu. Elle resta silencieuse, ne disant aucun mot et restant immobile. Cynthia eut un sursaut quand elle arriva enfin à voir non pas nettement mais la forme de son visage, de ces yeux lui rappela soudainement Dante mais ça ne pouvait pas être lui, elle l’aurait senti son odeur, elle la connaissait par cœur. La jeune fille regarda de nouveau Edward droit dans les yeux et essaya de lui transmettre par penser :

- Ce type n’est pas net.

Elle ne savait pas si il allait recevoir les données c’était tout nouveau pour elle encore un don que les vampires ont et qu’ils doivent travailler afin d’améliorer ces capacités.

[Je suis de passage, j'en profite ^^]


Je pliai une jambe et posai le bras sur mon genoux. La réaction des deux élèves m'amusa. Ils levèrent en même temps les yeux dans ma direction, l'air à la fois inquiet et surpris de me remarquer enfin. Le dénommé Edward prit la parole.

- A qui ai-je l'honneur ? s'enquit-il d'un ton légèrement dédaigneux.

Alors que je m'apprêtais à répondre, l'attitude de la jeune fille attira mon attention. Tout comme Élisa la veille, elle m'observait avec l'air de se demander si je ne ressemblais pas à une connaissance. Elle eut un petit sursaut, ce qui m'étonna. Étais-je en train de me rapprocher de la personne qui en savait le plus sur ce Dante ?
Elle détourna la tête quand mon regard croisa le sien. Puis elle fixa Edward assez étrangement. J'ignorais ce qu'il se passait à ce moment-là mais cette fille dégageait une odeur, une aura beaucoup plus attirante que celle d'Élisa et d'Hermione. J'en ris intérieurement. Je m'amusais de plus en plus ici. Finalement, je resterais dans cette école beaucoup plus longtemps que prévu...
Je ne devais pas oublier qu'il fallait que je me présente dignement. Je me laissai tomber de la poutre et atterris devant les deux élèves avec la souplesse d'un chat. Je posai une main sur ma poitrine et m'inclinai légèrement en avant.

- Je me nomme Léo. Et vous êtes Edward, ajoutai-je en regardant le blondinet dans les yeux.

C'était bien une affirmation. S'il réfléchissait une seconde, il trouverait la raison pour laquelle je connaissais son prénom. Je me redressai, portai mon attention sur la jeune fille et souris.

- Et... puis-je m'enquérir du prénom de cette douce et délicieuse demoiselle ?

Cynthia regarda l’homme sautait de sa poutre, lorsqu’il atterri au sol elle remarqua sa souplesse. La jeune fille ne put s’empêcher de le détailler de haut en bas, il lui ressemblait tellement, à peu près les mêmes traits de visage bien que lui les ai un peu plus dur et ces cheveux étaient d’un noir contrairement à ceux de Dante. Il lui demanda comment est-ce qu’elle se prénommée elle mit un certain temps avant de pouvoir décrocher un mot. Elle était déstabilisée par la ressemblance si frappante qu’il y avait entre cet inconnu et son amant.

- Hum… Moi s’est Cynthia, enchantée de te rencontré Léo.

Enchantée ? Pas si sur, elle se méfiait de cet homme. Dante ne lui avait jamais parler d’un quelconque frère jumeau ou membre de sa famille autre que ceux qu’elle connaissait. Malgré tout elle lui adressa un sourire chaleureux.

- Je ne sais pas… il y a quelque chose qui me dérange chez cet homme, lui répondit-elle par penser.

Cynthia ne cessa pas de regarder l’individu. Elle trouva cela étrange de voir le sosie presque conforme de Dante alors qu’elle venait tout juste de lui faire parvenir une lettre. La jeune fille se méfia encore plus en pensant soudainement à Emilia Greese qui aurait pu avoir une drôle d’idée derrière la tête et qui aurait fait boire du polynectar à un de ces sujets mais cette pensée partit très vite. Elle aurait sentit la présence de l’homme des son arriver dans la volière comme elle avait sentit celle d’Edward. Emilia n’était pas aussi stupide que cela même si Cynthia espérait pouvoir interner un jour sa folle de mère ou pire la faire enfermer pour l’éternité à Azkaban.

La jeune fille ne détourna pas les yeux de Léo, elle s’attendait à tout de la part d’un individu comme lui.

- Il y a sa mais aussi sa ressemblance plus que frappante avec Dante, tu n’as pas remarqué ? lui réponda-t-elle par télépathie.

Dante, si il savait que sa petite amie se trouvait dans une telle impasse, il ferrait son maximum pour l’aider. Mais ce soir comme tout les soirs qu’elle passait à Poudlard, le jeune homme ne se trouvait pas avec elle, il était peut-être à Saint-Mangouste a s’occupé de ces patients ou avec sa famille dans la demeure des Tripp.

Elle semblait véritablement choquée de me voir. J'évitai de sourire d'un air réjoui et gardai mon sérieux en attendant sa réponse.

- Hum... Moi c'est Cynthia, enchantée de te rencontrer Léo.

Elle me sourit mais ne paraissait pas vraiment « enchantée ». Cependant, je fis comme si de rien n'était.
Je ne m'en étais pas rendu compte avant : elle me rappelait quelqu'un. J'observai un peu plus intensément la jeune fille et fronçai les sourcils, pas certain de ce que je m'imaginais là. Mon cœur s'emballa soudain. Non... Ce n'était pas... Alors pourquoi... Je respirai un grand coup. Je devais me calmer. Cette fille ne pouvait pas être celle que j'avais connu lorsque je vivais encore, quatre-cent ans en arrière. Elle était morte, je l'avais vu de mes propres yeux. Et elle s'appelait Mary, pas Cynthia. Mais la ressemblance avec cette dernière était frappante. Était-elle une de ses descendante ? Cela demeurait fort probable.
Allons, ce n'est pas cette fille qui allait me faire perdre mon temps, tout ça parce qu'elle ressemblait à ma défunte fiancée ! De toute façon, cette histoire était derrière moi depuis bien longtemps. Je devais me ressaisir. Je repris un visage aussi neutre que possible et réfléchis à ce que je pouvais bien inventer pour faire la misère à ces deux-là. Mais je fus distrait par autre chose. Cynthia et Edward se regardaient étrangement, comme s'ils échangeaient des paroles silencieuses. Mais bien sûr ! S'ils étaient des vampires, parler par télépathie entre eux ne posait pas le moindre problème. Où avais-je la tête ? Quoi qu'il en soit, je me fichais de ce qu'ils se disaient. A mon avis, ils se demandaient qui j'étais réellement et d'où je sortais.
L'idée me vint aussi brusquement que la chouette qui entra dans la volière à ce moment-là. Je la suivis des yeux tout en mettant mon plan en place au fond de mon esprit. Cynthia m'intéressait plus qu'Edward, je devais l'avouer. Je me demandais quels détails me différenciaient de ce Dante que j'aimerais bien rencontrer. Suis-je bête ! J'avais certainement beaucoup plus d'allure que lui...
J'avançai d'un pas, de façon à être plus proche de la jeune fille que du blondinet. Je pris délicatement sa main et caressai ses doigts. Puis je la regardai dans les yeux. Ses iris d'un bleu ciel surprenant me firent l'effet d'une électrocution. Mais je ne laisserais pas mes émotion me dépasser. Je lui fis un doux sourire puis pris la parole.

- Permettez-moi de vous dire que vous êtes la plus belle créature que j'ai jamais rencontré. Vous rayonnez en cette si sombre soirée.

La jeune fille resta silencieuse attend tout comme Edward que l’individu veuille bien prendre la parole, il ne s’était écouler qu’une dizaine de secondes qui avaient paru être des minutes. Lorsque Léo s’approcha de Cynthia, elle fit tout d’abord en pas en arrière se qui n’empêcha pas l’homme de lui prendre la main et de lui la caressait. La jeune Poufsouffle leva les yeux et regarda ceux de l’homme. Lorsqu’il lui sourit Cynthia regarda ces lèvres s’élargirent et écouta son baratin sur le faite qu’elle était « la plus belle créature » qu’il n’avait jamais rencontré. Le jeune fille leva les yeux au ciel et lui répondit :

- Je ne peux point vous retournez le compliment.

Elle venait de la vouvoyez puisqu’il employait le vouvoiement pourquoi ne pas en faire de même. Cynthia ne savait pas si sa réponse aller lui plaire ou non mais elle ne pouvait pas dire le sens contraire sa serrait trahir son amour.

Elle leva les yeux au ciel et dit :

- Je ne peux point vous retourner le compliment.

Voilà qu'elle me vouvoyait maintenant. De plus en plus intéressant... Pour l'instant, elle était la première à me montrer son agacement. Elle serait donc la première à connaître mes véritables intentions à l'égard des êtres humains d'aujourd'hui. Je lâchai sa main et reculai d'un pas, tout en cachant mon sourire sadique sous mon impassibilité habituelle. J'avais un peu de mal à la regarder, je devais l'avouer. Elle lui ressemblait tellement...

- Soit, murmurai-je en haussant les épaules.

Je me rendis compte que si peu de cruauté de sa part m'excitait déjà. Pourquoi Edward ne partait-il pas ? M'entretenir avec Cynthia seul à seule aurait été bien mieux... Tant pis, j'essayerais une prochaine fois. Car il y en aurait une, c'était certain.
J'inspirai profondément, expirai doucement. Une courant d'air glacé pénétra dans la volière. Les hiboux les plus proches de nous s'envolèrent, paniqués. Ils passèrent au dessus de nos têtes et quelques uns, ne sachant plus par où sortir, tournèrent autour de nous, effleurant nos épaules, nos bras et nos jambes. Je profitai du désordre pour passer derrière Cynthia et approcher mon visage de son cou. Le parfum du plaisir et de la souffrance m'assaillit avec force.
Je sautai sur le bord de la fenêtre la plus proche et restai accroupi. Je n'ouvris pas la bouche mais ma voix raisonna dans les oreilles de la jeune fille. Un chuchotement presque inaudible qu'elle seule put entendre.

« La suite risque d'être plus que palpitante. Je vous retrouverai... douce et cruelle Cynthia... »

Un large et malfaisant sourire s'étira sur mes lèvres.

« Je sens que nous passerons de bons moments tous les deux... »

Une brume noire commença à m'entourer. A quoi bon m'attarder ici. J'aurais tout le temps de m'amuser de nouveau avec cette fille.