Sous la pluie [libre]

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En ce mercredi après-midi, un ciel rempli de nuages noirs s'étendait au dessus de ma tête. La pluie qui commençait à tomber en fine gouttes rafraichissait l'air et lui donnait des milliers d'odeurs. Inspirant profondément, je fermai les yeux, tout en me délectant de ce que je pouvais humer. Le parfum de l'herbe et des troncs d'arbres mouillés dominait celui de la pierre et du sable. Quel plaisante sensation... Rester ici me paraissait être la meilleure solution, ne serait-ce que pour apprécier ce fabuleux moment. J'étais allongé au bord du lac, non loin de l'école de sorcellerie. Un bras derrière la tête et l'autre posé sur mon ventre, je souris, apaisé.
La pluie se fit de plus en plus insistante au fur et à mesure que le temps passait. Bientôt, c'est une véritable averse qui me tomba dessus. La surface du lac dérangée par les violents clapotis des gouttes d'eau ne laissait plus apparaître aucun reflet. Et je commençais à être trempé. Mes habits me collaient légèrement à la peau. Mais quelle importance ? Je me sentais trop bien pour bouger et me réfugier au château. Je soupirai, tel un flemmard n'osant pas sortir de son lit après une bonne nuit de sommeil...

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Lina profita de ses quelques instants de repos pour aller faire un tour. Elle descendit les marches pour arriver au hall d'entrée, puis finalement decida de sortir au parc. Il pleuvait déjà à grosses gouttes mais la pluie ne la dérangait pas. Elle traversa le parc, ses cheveux ondulés tombaient avec la lourdeur de l'eau. Elle aimait la compagnie mais à certains moments, la solitude lui faisait du bien. Vu le temps qu'il faisait, personne ne devait se promener au parc. Elle regarde autour d'elle et ne vit effectivement personne. Elle tourbillona sur elle même, les bras écartés, en profitant de la fraicheur de la pluie. *Si mes élèves me voyaient*.
Elle s'arrêta et decida d'aller voir plus loin. Elle ne craignait pas le froid alors pourquoi pas une petite baignade dans le lac ! Elle continua son chemin jusqu'à ce qu'elle remarque la présence d'une personne, tout près du lac. C'était pourtant un mercredi après midi, tous les élèves devaient être occupés à l'intérieur et non à rester dehors par un temps pareil ! Elle alla voir de plus près pour voir de qui il s'agisssait. Etant nouvelle au rang de professeur, elle ne connaissait pas grand monde et ne reconnu donc pas la personne qui se trouvait allongée
- Bonjour, temps assez agréable pour rester dehors n'est-ce pas?
Lina resta debout, face à l'inconnu.

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Alors que les minutes s'écoulaient lentement, je sentis une présence. Et elle se rapprochait. Un léger parfum féminin me parvint, ce qui me fit sourire. Je rencontrais beaucoup de jeunes femmes en ce moment. A croire que mon aura changeante les attirait... Je restai immobile et attendis de savoir si la nouvelle venue viendrait m'adresser la parole. Le bruit de ses pas foulant l'herbe fraiche me firent étrangement frissonner.

- Bonjour, temps assez agréable pour rester dehors, n'est-ce pas ?

Je ne répondis pas tout de suite. Je n'ouvris pas les yeux non plus. En fait, je ne fis rien qui lui ferait comprendre mon intérêt pour elle. Bien sûr, discuter ne me dérangeait pas étant donné l'ennui qui me rongeait jusqu'aux os. Peut-être était-ce la pluie qui me rendait si lent. Si je continuais à me prélasser ainsi, je finirais par ne plus avoir envie de me lever et à être de mauvaise humeur. Je hochai donc la tête et pris la parole.

- Agréable oui...

Il me vint alors à l'esprit que rien ne pouvait être plus plaisant qu'une pluie comme celle d'en ce moment. En effet, l'eau représentait l'élément qui calmait le feu. Et j'avais une sainte horreur du feu. Normal, étant mort brûlé... Je soupirai tout en chassant ce douloureux souvenir de mon esprit.

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Le jeune homme en face d'elle ne bougeait pas. Il ne semblai tmême pas avoir entendu qu'elle lui avait parlé. Peut être était-il plongé dans ses pensées ou simplement il l'ignorait. Elle songea à partir lorsqu'il il lui répondit enfin.
- Agréable oui ..
Elle contourna le jeune homme et regarda le lac, sa surface mouvante avec la pluie.

- Si ce n'est pas indiscret, qui êtes vous?

Elle se retpourna lui faisant face et le regarda, cherchant à comprendre cette inactivité. Elle attendit de voir sa réaction. Allait-il répondre, allait-il se lever, ignorer sa question ou bien simplement se replonger dans ses pensées?

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J'entendis la jeune femme faire quelques pas puis s'arrêter.

- Si ce n'est pas indiscret, qui êtes-vous ? s'enquit-elle d'un ton curieux.

Je décidai d'ouvrir les yeux. Elle me regardait, l'air interrogatif. A mon avis, elle semblait plutôt se demander si j'allais vraiment lui répondre. Avais-je l'air si passif ? Quelle question idiote... bien sûr que oui. J'étais étalé dans l'herbe tandis qu'elle se tenait debout devant moi. Je m'assis en me rendant compte que mon impolitesse restait inexcusable. Moi qui, d'habitude, ne manquais pas une occasion de me montrer sous mon meilleur jour...
Je me mis debout et passai une main dans mes cheveux mouillés. Je pus alors contempler la jeune femme à ma guise. Plus petite d'une bonne dizaine de centimètres, de longs cheveux bruns ondulés – et trempés – tombaient sur ses épaules et dans son dos. De jolis yeux noisette, un visage fin et mature, un air confiant et assuré... Elle devait être professeur. Je souris en pensant qu'elle était certainement plus vieille que moi, si l'on oubliait le fait que j'aie quatre siècles d'avance sur elle.

- Je m'appelle Léo, répondis-je en m'inclinant légèrement en avant, une main posée sur la poitrine. Ai-je le droit de connaître votre nom ?

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