Dans un village, pas loin de Poudlard [Mathew]

« Qui suis-je réellement ? Quel est mon but ? Quelle est ma raison d'exister ? Où est-ce que je me sens le mieux ? Pourquoi est-ce que je fais cela ? Comment est-ce que je le supporte ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Quand ma vie s'arrêtera-t-elle ? »


Il était presque sept heures quand Rigel arriva sur les lieux. Un petit village de moldus situé un peu plus au Sud de l'école de magie Poudlard. Mille cinq cent habitants, moyenne d'âge : cinquante ans. Sauf que Rigel recherchait plus jeune.

"C'est pas marrant de tuer des vieux..." pensa-t-il en marchant vers la grande place.

Il passa devant une maison, celle dans laquelle il rentrerait bientôt en compagnie de Mathew. Il savait que la famille qui habitait ici était constituée d'un homme âgé d'une soixantaine d'année, de sa fille de vingt-six ans et de son neveu de dix-sept ans. Le mangemort avait passé deux jours - ceux d'après le meurtre de cette professeur de Poudlard - à observer la petite famille.
Le jeune homme était scolarisé dans un lycée à quelques kilomètres d'ici. Quant à la fille, elle travaillait pour son père qui avait besoin qu'on s'occupe de lui. L'homme était à la retraite. Le mangemort allait s'amuser avec elle, il laisserait le reste à Mattew. En fait, il l'avait connue quelques années auparavant, à l'époque où il ne portait pas encore la marque des Ténèbres.
Elle s'appelait Amandy. Il ne l'avait jamais vraiment aimée. Rigel sortait avec une fille seulement pour se distraire. Et. il se trouve que cette Amandy l'avait quelque peu trompé avec un autre, tout en préférant virer Rigel de sa propre maison que de s'en aller avec son amant. Rigel n'était pas revenu. Toutefois, une vengeance lui trottait dans la tête depuis ce moment là. Il s'était promis de repasser la voir un jour...

- Pour lui dire adieu, murmura-t-il avant de ricaner tout seul. Ca va être mortel...

Ses mains se mirent à trembler rien qu'en pensant à ce qu'il lui ferait subir. Après avoir traversé la grande place, il longea une rue puis tourna à droite. Mathew était déjà là. Dire qu'il l'avait menacé d'arriver en retard, et c'était lui qui demeurait à la traine. Sa conversation avec Bethany l'avait tellement distrait... Mathew n'aurait pas intérêt à dire quoi que se soit. Rien que de le voir, Rigel retrouva sa mauvaise humeur habituelle.

Mathew était arrivé environ trente minutes en avance. Non pas par peur de Rigel, mais par impatience. En attendant son collègue, il s'était perdu dans ses pensées en fixant une flamme qu'il avait fait apparaître à l'extrémité de sa baguette. Il pensa à sa dernière victime... Maxwell. C'était étrange... Il n'avait vu aucun article parlant du meurtre alors qu'il l'avait tué non loin de l'endroit où rigel avait assassiné cette professeur de Poudlard.

- Serait-il... vivant ? murmura le mangemort inquiet.

Il se souvint de la force surhumaine de son ami d'enfance. Après tout, c'était un loup-garou.

- J'aurai dû utiliser l'Avada... soupira-t-il.

Des bruits de pas le sortirent de ses pensées. Mathew sourit en saluant son collègue.

- Tu veux t'occuper de la femme je suppose.

Il n'avait pas vu le temps passer, il me fit donc aucune remarque pour le retard.

Rigel leva les bras et s'étira, faisant craquer ses doigts au passage.

- Evidemment, tu m'prends pour qui ? répondit-il avant de soupirer.

Il regarda sa montre et dit :

- Le gamin sort de la maison à sept heures pile. Il faut y aller avant... donc maintenant. Le vioc doit encore dormir. Et la fille doit être déjà levée.

Il tourna le dos à son collègue puis leva une main et lui fit signe de le suivre. En chemin, Rigel fouilla dans la poche de son pantalon et en retira ses lunettes de soleil. Il les mit après s'être arrêté à l'angle de la rue. La maison se situait juste en face. Le mangemort se tourna vers Mathew.

- Essaie de faire le plus discret possible, p'tit con. Personne dans ce village de mes deux ne doit remarquer quoi que ce soit de suspect.

Il eut un sourire mauvais.

- C'est beaucoup plus marrant quand les gens se rendent compte d'un drame trop tard.

Le fait de se faire appeler "chef" dérangea quelque peu Rigel, sans qu'il ne le fasse remarquer pour autant. Il était trop excité à l'idée de commettre un nouveau meurtre. Il attendit quelques secondes, le temps de vérifier que la rue était bien vide. Enfin, ils avancèrent et s'arrêtèrent devant la maison. Ils passèrent par derrière et Rigel déverrouilla la porte d'un coup de baguette.

- Passe en premier, dit-il à Mathew. Le gamin doit être au rez-de-chaussée. Le vieux est dans la chambre du fond.

Il n'avait pas envie de se faire voir par quelqu'un d'autre qu'Amandy. Même si les deux autres allaient mourir, cela restait quelque chose qui gênait beaucoup Rigel.

Mathew entra dans la maison. Il monta au premier étage et se dirigea d'un pas assuré vers la chambre du fond. Il ouvrir la porte brusquement et lança un Avada Kedavra. L'homme mourut sans réaliser quoi que ce soit. Le mangemort passa une main sur son visage et commença à ricaner en regardant le cadavre à ses pieds. Alertés pas le bruit, l'adolescent et la femme arrivèrent. Celle-ci hurla en voyant le corps. Le garçon tenta de frapper Mathew mais il s'écroula brusquement en se tordant de douleur. Mathew ne fit pas attention à la femme. Ce n'était pas sa cible. Il posa son pied sur la poitrine du jeune homme et le regarda dans les yeux. Il se délecta de la peur qu'il pouvait y lire...

- Sectumsempra, murmura-t-il sans quitter sa victime des yeux.

Le sang gicla, éclaboussant l'assassin et la femme au passage. Mathew fut pris d'un fou rire. Il laissa la proie de Rigel.

[Bon alors attention ! Ca risque d'être choquant pour les personnes sensibles qui lisent ce sujet... Enfin j'dis ça... XD C'est pas marrant...]


Celui-ci restait en dehors de la chambre, adossé au mur, les bras croisés. Quand Mathew lanca l'Endoloris au jeune homme, le mangemort jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Puis il se replaça derrière le mur pour ne pas recevoir d'éclaboussure de sang. Il regarda de nouveau Mathew et soupira.

- Arrête de le faire hurler et achève-le... ça fait trop de bruit bordel.

Amandy, qui pleurait toutes les larmes de son corps, se tourna vers lui et ouvrit des yeux ronds. Rigel la regarda et un sourire diabolique assombrit son visage.

- Viens par là toi, lui dit-il en sortant sa baguette.

Il utilisa un sortilège d'Attraction et elle vint vers lui contre son gré. Avant qu'elle se mette à hurler, il plaqua sa main sur sa bouche, de façon à ce qu'elle ne puisse pas le mordre. Il recula et l'entraîna dans la chambre d'à côté. Il poussa Amandy violemment et elle tomba par terre. D'un nouveau coup de baguette, Rigel l'empêcha de parler. Il se mordit la lèvre inférieure et ricana.

- Salut... mon amour, dit-il avant d'éclater d'un affreux rire.

Les larmes continuaient de rouler sur les joues de la jeune femme. Rigel ne pouvait que s'en réjouir. Combien d'années avait-il attendu avant de la retrouver pour lui régler son compte ?

- Trop longtemps... murmura-t-il en s'approchant d'elle d'un pas lent.

Elle tenta de se lever mais n'en eut pas le temps. Rigel l'attrapa par le cou et la souleva pour la mettre debout.

- Si tu savais le plaisir que cela me fait de te revoir. Ca fait un bail hein ?

Il la lâcha et lança un Everte Statis, ce qui la projeta contre le mur. Elle atterrit sur le lit en poussant un cri muet. Dans un nouveau rire, Rigel sauta dessus et s'allongea sur elle. Il enleva ses lunettes noires et les rangea rapidement dans sa poche. Il fixa la jeune femme de son regard noir et rouge.

- Oui tu m'as reconnu... dit-il avec un sourire de dément. Mais je m'appelle Bennett, désormais. C'est comme ça.

Il rapprocha son visage du sien. Elle se recula au maximum, ce qui le fit sourire encore plus.

- Je sais que tu m'as toujours détesté, continua-t-il. Je me demande pourquoi tu es restée près de moi. Ah oui, j'oublais... Je suis dans ma maison.

Il rit et soupira.

- Enfin... c'est du passé. Maintenant j'habite dans un appart pourri, sympa non ?

La jeune femme tenta de se dégager. Rigel fronça les sourcils puis décida de lui rendre la voix.

- A cause de toi, ma chère... déclara-t-il en caressant sa joue tachée du sang de son cousin.
- Tu... tu es ignoble Rigel ! sanglota-t-elle en gigotant sous lui.
- Bennett, rectifia-t-il.
- Espèce de salaud ! Tu me le paieras !

Rigel éclata de rire et dit :

- Moi un salaud ? C'est la meilleure tiens ! Rien que pour ces méchantes paroles, je décide de te buter tout de suite ma jolie...

Il attrapa son menton de force et colla ses lèvres contre les siennes. Il la regarda droit dans les yeux.

- A la revoyure, connasse !

D'un bond, il sauta du lit et, un instant plus tard, un éclair de lumière verte illumina la chambre.

Pendant ce temps, Mat était assis sur une chaise et parlait au mourant.

- Dis-toi que t'as de la chance d'être un mec... sinon ça serait lui qui ce serait occupé de toi.

Il se tut car le jeune homme murmura :

- Pi... pitié...

Le visage du mangemort devint soudainement triste. Il leva sa baguette et acheva lui aussi le garçon dans un éclair de lumière verte.

Rigel éclata de rire. Cette fille l'avait bien distrait ! Mais Mathew et lui devaient partir à présent. Avec tout le bouquant qu'ils avaient fait, les voisins ne tarderaient pas à rappliquer. Il s'approcha du corps inerte d'Amandy et sortit un couteau de sa poche. Une minute plus tard, il entra dans la chambre précédente.

- Allez on se tire, dit-il à Mathew avec un signe de tête en direction des escaliers.

Ils descendirent au rez-de-chaussée, traversèrent le salon et se dirigèrent vers la porte de derrière. Avant d'ouvrir, Rigel colla son oreille contre le panneau, vérifia que personne n'avait entendu le massacre puis se tourna vers Mathew.

- On ne s'est pas vus, on ne se connait pas, déclara-t-il avant de sortir.

Une seconde après, il avait transplané.