Dans un coin perdu : auberge [Bethany]

« Qui suis-je réellement ? Quel est mon but ? Quelle est ma raison d'exister ? Où est-ce que je me sens le mieux ? Pourquoi est-ce que je fais cela ? Comment est-ce que je le supporte ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Quand ma vie s'arrêtera-t-elle ? »


- C'est pire que cette foutue Tête de Sanglier... marmonna Rigel en entrant dans l'auberge.

Il soupira. Tant pis, il n'avait vraiment pas envie de chercher un autre endroit. De toute façon, ce coin était idéal pour éviter de se faire remarquer. Il n'y avait aucun client et l'aubergiste était beaucoup plus sombre que celui de Pré-au-Lard. Il regarda le mangemort d'un air peu amène lorsque celui-ci s'approcha du comptoir.
Rigel ne portait pas ses lunettes noires mais faisait quand même en sorte de ne pas regarder les gens dans les yeux. Toutefois, cela l'amusait quand quelqu'un était effrayé par son iris rouge. Il en sourit rien que d'y penser. Non... il devait rester tranquille pour l'instant. Il irait bientôt "s'amuser".
L'aubergiste lui demanda ce qu'il voulait mais il refusa de se faire servir. Il attendait d'abord quelqu'un. L'homme retourna essuyer ses verres et Rigel prit place sur un tabouret haut, devant le comptoir.

Rigel ne tourna pas la tête vers elle pour la regarder. Il eut un petit sourire. En vérité, il ne pensait pas qu'elle accepterait de venir.

- Bonjour, Demoiselle Blood... murmura-t-il avant de faire signe à l'aubergiste d'approcher.

Bethany regardait les lieux d'un oeil mauvais avant de répondre.

- Bonjour...

Elle regarda l'aubergiste venir à eux.

Rigel demanda un Whisky Pur Feu. Il regarda enfin Bethany et dit :

- Prends quelque chose, c'est moi qui paye.

Bethany écouta se qu'il désirait boire avant qu'il ne lui dise de choisir.

- La même chose.

L'aubergiste partit les servir.

- Pourquoi m'as-tu demander de venir?

Rigel fut surpris de sa question.

- Voyons... pourquoi demandes-tu ? J'aime te voir, tout simplement.

Il tendit la main vers elle pour lui caresser la joue.

Le sourire de Rigel s'élargit.

- J'aime aussi quand tu réagis ainsi.

L'aubergiste leur apporta leur boisson mais le mangemort ne daigna même pas lui accorder un regard. Il fixait Bethany sans ciller.

- Dis-moi... pourquoi es-tu venue ?

Bethany regarda l'aubergiste et lui adressa un sourire en guise de merci. Elle tourna la tête vers Rigel et devint froide.

- Je n'en sais rien... peut-être parce que je m'ennuyai un peu.

Rigel émit un petit rire. Il but une gorgée de Whisky et le silence tomba entre eux. Durant deux minutes, on n'entendit que le bruit du tissu frottant contre les verres que l'aubergiste nettoyait soigneusement. Enfin, Rigel prit la parole.

- Je te sens surexcitée... Tu es en mission ?

Durant ce l'abce de temps, Bethany avait le regard fixer sur sa boisson. Elle du mettre dix bonnes secondes avant de répondre à Rigel.

- Tout dépend se que tu as appel une mission.

Rigel haussa les épaules. L'aubergiste était assez loin pour ne pas entendre leur conversation.

- Eh bien... Cette chère Emilia t'a-t-elle encore demandé d'accomplir quelque chose pour elle ? demanda-t-il en regardant en face de lui.

- Oui et s'est une mission un peu bizarre je trouve mais bon sa me ferra passer le temps.

Bethany but une gorgé du liquide qui se trouvait dans son verre.

- Oh...

Il fronça les sourcils.

- Cela veut donc dire que tu vas être très occupée, ajouta-t-il en fermant les yeux. Que c'est embarrassant. Je ne te verrai pas avant que tu en ais terminé.

- Ben ouais... Mais que veux-tu faut bien que je gagne ma vie. Et se n'est pas en restant près de toi que j'y arriverai.

Bethany le regarda.

Rigel l'observa un instant.

- C'est si offensant de ta part ! répliqua-t-il l'air faussement perturbé. Voler l'argent de ceux qui j'assassine est beaucoup plus amusant que de travailler pour le compte des Greese... tu sais.

Il se rapprocha de Bethany. Il ferma l'oeil gauche, ne laissant voir que son iris rouge, puis fixa la jeune femme.

- Viens avec moi.

- Les meurtres... Tu n'as que sa en bouche...

Bethany ne resta pas longtemps à regarder l'œil droit de Rigel, le peu la frissonner.

- Où... où veux-tu que je vienne?

Rigel ne prit pas en compte la première réponse de Bethany et dit :

- Partout où j'irai. Au chantier, en ville, sur un chemin, au cimetière, chez toi... ou chez moi... ajouta-t-il avec un sourire qui voulait tout dire.

Il rouvrit l'oeil gauche.

- Je te dégoûte pas vrai ?

- Oui, tu me dégoute. Tu es si pitoyable, à toujours vouloir semer la terreur sur ton passage. Pourtant, j'arrive à te parler alors que je sais se que tu fais...

Bethany but une gorgée qui en valait bien deux et joint ses mains entre elles.

[Ce sujet me fait trop rire XD]

Rigel se mit à rire.

- J'adore ton sens de la répartie ! dit-il avant de vider son verre d'un trait. Je suis pourri et toi... toi tu es... si...

Il ne termina pas sa phrase et ajouta :

- Peut-être parce que tu ne peux te passer de moi... en fin de compte.

[mdr moi aussi j'aime bien xD]

Lorsqu'il se mit à rire, Bethany fut de nouveau parcouru d'un frisson, elle tourna la tête dans la direction de l'homme avant de demander:

- Je suis si quoi???

Elle ne prêta pas attention à la dernière phrase qu'il avait prononcé enfin si mais elle voulait savoir la fin de sa phrase.

Il respira profondément et attendit que l'aubergiste passe devant eux pour s'éloigner.

- Tu es... comment dirais-je ? Trop bien pour moi, voilà.

Il prit brusquement la jeune femme par le col et la rapprocha de lui.

- Et pourtant si attirante...

Il l'embrassa sur le front puis la lâcha et ricana.


[P'tain... qu'est-ce que je l'aime lui... MDR Ou pas !]

Bethany fronça les sourcils lorsque Rigel vint l'embrassait sur le front.

- Mais oui tu n'es pas assez bien pour moi.

Rigel serra le poing et l'abattit brutalement sur le comptoir. Il baissa la tête et ferma les yeux.

- Si tu savais... à quel point c'est embarrassant, déclara-t-il à voix basse. Trouver une femme meilleure que moi. Ca me donne envie de te buter.

Il se passa une main sur le visage avec un sourire qui s'évanouit bien vite puis Rigel continua.

- Quel con. Jamais je ne ferai ça.